lundi 25 février 2019

Suppression de la réserve sur la parcelle AH 218 : quand des élus sont atteints de mégalomanie et de mauvaise foi...

   Aujourd'hui a été affiché, après ma demande dans la matinée en mairie, le PV du conseil municipal du 12 février 2019, soit 13 jours après la tenue du conseil.
   Pour mémoire, et comme je l'ai déjà signalé à propos d'un autre conseil, les PV et/ou compte-rendus des conseils municipaux doivent selon le Code Général des Collectivités Territoriales, être affichés dans les 8 jours suivant le conseil.

   Il est intéressant de se pencher sur le premier point de ce conseil, à savoir la suppression de la réserve de la mairie sur la parcelle AH 218.


   Tout d'abord, le PV écrit :
"Suite à la proposition de la commission d'urbanisme, le Maire propose d'enlever le droit de réserve de la parcelle AH n°218 suite à la demande de Madame Irma COLLE pour la vente de son terrain".

  On notera qu'aucune explication n'est fournie sur la raison de la réserve communale : en effet, pourquoi la mairie avait-elle établi une réserve sur cette parcelle? Et pourquoi maintenant la mairie renonce-t-elle à cette réserve? Je rappelle que chaque réserve communale doit se prévaloir d'un projet précis et d'utilité publique.

  J'ai posé la question à la fin du conseil à Monsieur Suau, qui m'a expliqué que la réserve avait été établie parce que le château d'eau avait été construit sur le terrain de M. et Mme Collet et que donc on avait établi une réserve pour cette raison, avant qu'un géomètre ne délimite les terrains. Je vous laisse apprécier l’enregistrement que je possède de Monsieur Suau à ce propos, datant donc du 12 février dernier.

   Mais Monsieur Suau semble oublier qu'en 2006 une enquête publique avait eu lieu concernant le PLU de Salazac, et qu'il était alors question de construire une nouvelle mairie sur cette parcelle, sous prétexte que l'actuelle deviendrait un lieu de stockage pour du matériel alors déposé en d'autres lieux.
Je possède des courriers adressés à l’enquêteur public de l'époque à ce propos, car déjà certains habitants avaient contesté la mégalomanie du projet.

   Donc l’explication du château d'eau n'est que partielle voire partiale (pourrait-on même la qualifier de "mensongère"? Je vous en laisse seuls juges...). La mairie actuelle avait bien bel et bien envisagé de construire une nouvelle mairie sur la parcelle AH 218.

  Pour preuve, sous ce lien je mets en ligne la page, consultable en mairie, de la liste des emplacements réservés dans le PLU actuel datant de 2009, cette parcelle occupe la réserve n°1, donc la plus ancienne réserve émise par la commune, où il est écrit explicitement :
"Création d'un bâtiment à usage de mairie, locaux administratifs et techniques".


   Quand, ce même 12 février 2019, je demande quand a été établie cette réserve, les conseillers ne me donnent pas de date précise, mais certains parlent de "20 ans", d'autres remontent même à "40 ans". (cf l'enregistrement mentionné plus haut). Ce qui signifie concrètement que la mairie a émis une réserve d'une durée de 20 ans minimum sur une terre pour construire une nouvelle mairie, et a donc bloqué cette terre pendant plus de 20 ans pour un projet totalement mégalomane étant donné la taille du village.

   Qu'en est-il alors des autres réserves communales? La jurisprudence d'ailleurs a déjà statué sur le fait qu'il est interdit de bloquer des terres indéfiniment sans projet précis. A-t-on le droit d'imposer l'épée de Damoclès d'une réserve communale d'une durée de plus de 20 ans, pour en abandonner le projet qui de toute manière ne reflétait absolument pas les besoins de la commune, mais ne faisait que satisfaire l'ego surdimensionné d'une poignée d'élus?

samedi 23 février 2019

Réunion "Gilets jaunes" à la salle des fêtes : à propos de la démocratie participative de Saillans

Le jeudi 21 février 2019 s'est tenue à la salle des fêtes du village, à partir de 18h15, une réunion "Gilets jaunes" organisée par Carole. Une dizaine de personnes étaient présentes. Le premier adjoint Monsieur Borrelly était également présent, sans aucune prise de parole.

Entre autres, intéressante discussion à propos de la "démocratie participative" et en particulier du village de Saillans dans la Drôme, célèbre pour avoir, depuis déjà plusieurs années, organisé une véritable démocratie participative pour s'opposer au pouvoir en place qui ne prenait pas en compte les avis de la population.

Je fournis quelques liens pour ceux qui veulent se documenter sur l'expérience menée par ce village du Vercors :

Tout d'abord le site de la mairie de Saillans :
http://www.mairiedesaillans26.fr/

Un article en ligne d'où je tire ces citations :
"Le maire nous disait : "c'est moi qui ai été élu,c'est moi qui décide". On lui a prouvé le contraire".
"Trois idées fortes rassemblent le groupe d'habitants, poursuit Sabine : la transparence, "l'accès de tous à l'information", la collégialité au sein de l'équipe municipale "pour éviter que le maire et le premier adjoint s'accaparent le pouvoir" et la participation des citoyens à la gestion de la commune. "Le régime représentatif confisque la démocratie. La citoyenneté ne se résume pas à un vote tous les six ans".
"Deux jeudis par mois, l'équipe municipale organise "un comité de pilotage public", une réunion de travail ouverte aux habitants avec l'ensemble des élus. "Avant, tout était fait de manière clandestine, avec des simulacres de débats lors du conseil municipal".
https://reporterre.net/A-Saillans-les-habitants-reinventent-la-democratie

Et enfin un autre article qui explique la genèse de cette démocratie participative :

https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-politique/20140329.RUE2975/a-saillans-les-1-199-habitants-ont-tous-ete-elus-au-premier-tour.html

vendredi 15 février 2019

Bilan 2018 : 3 conseils municipaux affichés, 7 délibérations prises hors conseil municipal



L'heure est venue de faire le bilan de l'année 2018.

Pour rappel, avant 2002, date de mon premier signalement en préfecture, aucun conseil municipal n'était affiché à la mairie de Salazac.

En 2018, trois conseils municipaux ont été affichés en bonne et due forme à la mairie de Salazac :
- le 6 février 2018
- le 12 avril 2018
- le 24 octobre 2018.


   Or, chaque commune est tenue de tenir au minimum quatre conseils municipaux par an, plus exactement un par trimestre, selon le Code Général des Collectivités Territoriales :

Article L2121-7 du Code Général des Collectivités Territoriales
"Le conseil municipal se réunit au minimum une fois par trimestre".

   Par ailleurs, voici une copie du répertoire des délibérations prises en 2018, consultable en mairie :


 On remarque que 7 délibérations ont eu lieu hors des trois dates de conseils municipaux affichés que j'ai mentionnés plus haut : les délibérations 21, 22, 23, et 24 datent du 24 avril 2018, et les délibérations 25, 26 et 27 datent du 10 juillet 2018. Aucun avis de conseil municipal n'a été affiché aux dates du 24 avril 2018 et du 10 juillet 2018. J'ai d'ailleurs réclamé ces avis par courrier au maire, qui ne m'a jamais répondu. J'ai saisi la CADA (Commission d'accès aux documents administratifs) suite à son absence de réponse.
Il est formellement interdit par le Code Général des Collectivités Territoriales de procéder à des délibérations hors conseil municipal. Cette interdiction a un but : que tout citoyen soit informé des décisions prises dans sa commune.

Lorsque j'ai déjà signalé cette interdiction au maire, Monsieur Suau me répond qu'il prend des délibérations lors de "commissions""
Vous pouvez consulter en ligne le courrier de Monsieur Suau à propos de délibérations de juillet 2017 qui elles aussi n'avaient pas été prises lors d'un conseil municipal dûment affiché.
Or, ces commissions sont certes prévues par le Code, mais elles sont dites "consultatives"et ne peuvent déboucher sur aucune délibération, comme en témoigne cette réponse du Sénat :

Question écrite n° 17142 de M. Michel Billout (Seine-et-Marne - CRC-SPG)

publiée dans le JO Sénat du 10/02/2011 - page 296

Réponse du Ministère chargé des collectivités territoriales

publiée dans le JO Sénat du 29/03/2012 - page 785


https://www.senat.fr/questions/base/2011/qSEQ110217142.html

"Ces commissions municipales sont des commissions d'études. Elles émettent de simples avis et peuvent formuler des propositions mais ne disposent d'aucun pouvoir propre, le conseil municipal étant le seul compétent pour régler, par ses délibérations, les affaires de la commune".

Par conséquent, la lettre de Monsieur Suau, prétendant prendre des délibérations lors de commissions consultatives, ne fait que conforter l'absence de respect du Code et l'absence de transparence de la mairie de Salazac
De plus, comme la mairie de Salazac ne se conforme pas non plus à l'obligation d'afficher en mairie les délibérations, il est donc évident que les citoyens ne peuvent avoir accès aux décisions prises par cette commune.
Comment peut-on faire opposition à une délibération de la commune dans le délai réglementaire de deux mois si nous ne sommes pas informés des dites délibérations?

Comment faire confiance à des élus qui ne respectent pas les principes élémentaires de la démocratie?

jeudi 14 février 2019

Conseil municipal du 12 février 2019, durée : 10 minutes

Le mardi 12 février 2019 a eu lieu à la mairie de Salazac à 18 heures 30 un conseil municipal.

Ce conseil municipal n'a duré qu'une dizaine de minutes. Un conseiller Monsieur Zabe a d'ailleurs dit que "de toute manière on a déjà débattu hier".
A tel point qu'il était même parfois difficile de savoir, pour un spectateur extérieur,  le pourquoi du comment des décisions.

Or je rappelle que toutes les délibérations prises lors d'un conseil municipal doivent être débattues, argumentées et justifiées, afin que tout citoyen puisse suivre les affaires dont il est question et comprendre les arguments qui ont amené à telle décision. C'est ensuite le procès-verbal qui doit rendre compte des débats.

En témoigne la réponse du Sénat ci-dessous :

Question écrite n°01623 de M. Jean Louis Masson (Moselle-NI)
publiée dans le JO Sénat du 23/08/2012 - page 1862
Réponse du Ministère de l'intérieur
publiée dans le JO Sénat du 31/10/2013 - page 3166


"Le procès-verbal doit cependant contenir les éléments nécessaires tant à l'information du public qu'à celle du préfet chargé du contrôle de la légalité sur les décisions prises par le conseil municipal".


Tel n'a pas été le cas du dernier conseil auquel je viens d'assister.
Les informations données quant au premier point discuté (la suppression d'une réserve communale sur une parcelle) n'évoquent pas les raisons précises et profondes qui la sous-tendent (je reviendrai plus tard sur ce point dans un post ultérieur).
Donc aucun débat digne de ce nom..

J'ai donc l'impression d'avoir assisté davantage à une sorte de mascarade de conseil municipal plutôt qu'à un conseil municipal réel. C'est le conseil municipal le plus rapide auquel j'ai pu assister à Salazac... Ce qui explique la défiance croissante des citoyens envers la démocratie...

Vous trouverez l'enregistrement de la dizaine de minutes du conseil sous ce lien.

La mairie oublie de prévenir qu'il est interdit de remplir les piscines depuis le 7 avril 2023

 Omission facile! A la page 13 du Salazac infos d'avril 2023, la mairie rappelle aux propriétaires de piscines de " ne pas vidanger...